Judith Aquien

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Après s'être investie en 2015 auprès des personnes en exil en créant l'école Thot (école de français diplômante pour les réfugiés et demandeurs d'asile), Judith Aquien a découvert, en traversant une fausse couche puis une grossesse, l'étendue du tabou à lever autour du premier trimestre de grossesse et des arrêts naturels de grossesse. Elle a donc écrit le livre politique et féministe Trois mois sous silence (Payot, 2021), a créé la pétition "Fausse couche, vrai vécu" et et a lancé le Parental Challenge (charte RH à destination des entreprises) qui incluait l'arrêt fausse couche. Quand la Syntec (près d'1 million de salarié·es en France) a inscrit l'arrêt fausse couche dans sa convention collective et que L'Oréal a signé le Parental Challenge, la question a été abordée dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale et la loi levant le délai de carence sur les arrêts de travail liés aux fausses couches a été adoptée. En février 2023, Judith Aquien a publié une tribune dans Libération denonçant l'ensemble des obstacles, dont l'absence de levée de carence sur les arrêts de travail, qui entravent en France le droit à l'IVG, et continue de travailler sur cette question.

Crédit photo : Alexandre Isard -Mai 2021

 

trois mois sous silence

Trois mois sous silence
de Judith Aquien
Éditions Payot
2021

Pour 85 % des femmes, les trois premiers mois de la grossesse sont, par certains aspects, un enfer tant physique que psychologique : nausées, vomissements, fatigue extrême, état dépressif, peur de la fausse couche et, dans près de 20% des cas, fausse couche réelle… Alors que le début de grossesse est marqué par l’insécurité permanente d’un corps qui met tout en place pour accueillir la vie, rien ne doit transparaître de l’état des femmes : elles sont invitées à prendre sur elles, au travail comme à la maison, et à taire ce qu’elles endurent. Ce livre dénonce la non-prise en charge – RH, médicale, psychologique… ? des femmes pendant ce tiers de leur grossesse, à la faveur de l’injonction à ne pas en parler, et propose une lecture féministe de ce tabou systémique.