Inaug Salon du livre pour Laure 1

« Se laisser titiller la curiosité »


- INAUGURATION -

Véritable « fête populaire du savoir » selon le maire David Valence, le Festival International de Géographie vient de lever le rideau sur sa 32e édition. Pendant trois jours, le Corps et Europe(s) seront étudiés à la loupe par des géographes, qui se confronteront également au(x) regard(s) des auteurs, historiens, sociologues… Un mélange des genres qui fait tout le suc de la manifestation !

 


A 11 h ce vendredi, une foule incessante tente de se frayer un chemin vers l’entrée du chapiteau du Salon du Livre Amerigo-Vespucci, parc Jean-Mansuy. Pas facile, lorsque, en même temps, les officiels procèdent justement à l’inauguration de ce site, identifié comme «l’un des cœurs du Festival» par le maire David Valence. La réalité de l’instant ne peut que lui donner raison : ces 1 500 m² couverts, abritant 4 librairies, représentant 55 maisons d’édition et accueillant plus d’une centaine d’auteurs sur trois jours, sont vraiment un point névralgique du FIG et une passerelle vers cette géographique à laquelle Saint-Dié-des-Vosges se consacre durant trois jours. Livres/géographie ; géographie/livres, plus encore cette année que lors des éditions précédentes, le lien entre les deux est aisé. Pas juste parce qu’il n’est pas un seul ouvrage qui ne présente un pays, une montagne, une rivière, un pré ou un rapport à l’espace, mais bien parce que les organisateurs ont souhaité une rencontre, un échange, un débat, soyons fous une confrontation ! entre les géographes et les auteurs. Parce que le regard de terrain de l’un trouve forcément son pendant dans celui, plus libre et vagabond, de l’autre.

Le lien entre les deux disciplines, ce peut être la maison d’édition qui le tisse. A l’image de celle du CNRS, par exemple, grande invitée du FIG 2021 et dont la vocation géographique n’est pas à démontrer. Ce peut être aussi le Centre National du Livre, troisième partenaire financier du Festival, comme une reconnaissance de la place que la manifestation laisse aux pages. Et si finalement, le lien entre les deux pouvait être la curiosité ? Celle qui nous pousse à plonger dans un livre, que ce soit un roman ou un Atlas ? Une BD ou un récit historique ? «Il y a du plaisir à apprendre, à se laisser titiller la curiosité», soulignait David Valence dans les allées du Salon du Livre. Qui met l’accent également sur la chance donnée aux scientifiques de pouvoir tester leurs hypothèses devant un public de plusieurs centaines de personnes «alors qu’ils sont une vingtaine lors des colloques». Forcément, ça prend une autre ampleur, une autre dimension, et donne tout son sens au Festival.