Eric Fottorino

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Éric Fottorino est né en 1960 à Nice. Il est l’auteur de nombreux romans parus aux Éditions Gallimard, parmi lesquels Caresse de rouge, Korsakov, Baisers de cinéma, Chevrotine, Marina A. et Mohican. Mon enfant, ma soeur est son quinzième roman, poursuivant sa quête identitaire autour de ses pères (L’homme qui m’aimait tout bas, Questions à mon père et Le marcheur de Fès) et de sa mère, débutée avec Dix-sept ans. Il a reçu le prix Femina, le prix des Libraires, le Grand Prix des Lectrice de Elle.

Crédit photo : Francesca_Mantovani©Gallimard_87A5352R

 

mon enfant

Mon enfant, ma soeur
d'Eric Fottorino
Éditions Gallimard
2023

En 2018, Angelina, la mère d’Éric Fottorino, lui révèle que trois ans après sa naissance, le 9 janvier 1963, elle a accouché d’une petite fille. Il n’en avait jamais rien su. Désorienté, l’auteur ne part à la recherche de cette petite soeur qu’en 2021, muni de maigres indices. Comme un écho à la propre histoire de l’écrivain, elle est née d’une relation avec un juif Marocain, et a été recueillie dans la clandestinité d’une institution religieuse complaisante, afin que sa naissance demeure cachée. La surnommant « Harissa », à défaut de connaître son véritable prénom, il commence son enquête à Bordeaux, au 49 place des Martyrs de la Résistance, l’adresse de la Maison Saint-Daniel. Éric Fottorino retrouve la trace de la dernière présidente de cette pension religieuse qui a été venue en 1977. Elle accepte de le recevoir et de le laisser consulter ses archives. Il y retrouve deux lettres envoyées par sa soeur tandis qu’elle-même cherchait sa mère, lui révélant le véritable nom de sa soeur : Marie Elisabeth K. En suivant ce fil d’Ariane, Éric Fottorino plonge à nouveau dans son histoire personnelle, et sculpte un peu plus le portrait de sa mère, tout en ébauchant celui de cette soeur qu’il imagine et qui peu à peu prend forme. À l’aide d’Internet et des réseaux sociaux il parvient à trouver le profil correspondant à celui d’une femme d’une soixantaine d’années, infirmière, mariée et mère de trois enfants, vivant dans le Sud-Ouest. Les retrouvailles entre l’auteur, sa mère et Marie Elisabeth K. se déroulent sur le quai de la gare Bordeaux Saint-Jean. À travers le portrait de cette mère, libre penseuse à jamais blessée dans ses amours et sa maternité, l’auteur poursuit sa quête d’identité. Par le choix du poème en prose adressé à sa soeur, Éric Fottorino joue avec des rythmiques singulières et des images lumineuses, sondant avec intelligence et pudeur l’état de tension intérieure qui l’habite.