Jacques Lévy

 

Jacques Lévy est membre le rhizome de recherche Chôros, qu’il a cofondé en 2017. Il a été directeur de la chaire Intelligence spatiale de l’Université polytechnique Hauts-de- France (2020-2023). Élève à l’École normale supérieure de Cachan, il obtient l’agrégation de géographie (1974) et une thèse d’État (1993). Il est nommé au CNRS (1984-1993), professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (1989-2007) et professeur à l’Université de Reims (1993-2004 et 2017-2020) et professeur à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (2004-2017). Il est professeur invité à New York (NYU), Los Angeles (UCLA), Naples (IUO), São Paulo (USP), Mexico (Cátedra Reclus), Sydney (Macquarie University), Bergame et Liège. Il a été fellow au Wissenschaftskolleg zu Berlin (2003-2004) et au Max-Weber Kolleg (2020). Il est membre du comité de rédaction de la revue de sciences sociales en accès libre EspacesTemps.net. Il a été conseiller scientifique de la revue Pouvoirs Locaux. Il a été conseiller à la Direction de la Recherche en France (2001-2003). Il collabore avec plusieurs journaux et chaînes de radio et de télévision. Il a été nominé au Grand Prix international de l’Urbanisme (2017).

Ses centres d’intérêt principaux sont la théorie de l’espace des sociétés, notamment au travers de la géographie du politique, des villes et de l’urbanité, de l’espace public et de l’urbanisme, de l’Europe et de la mondialisation. Il s’intéresse à l’épistémologie et aux méthodes des sciences sociales, avec une attention particulière pour la cartographie et la modélisation. Il travaille à l’introduction des langages non-verbaux, notamment audio-visuels, à tous les niveaux de la recherche. Il a réalisé une dizaine de films scientifiques. Il a reçu en 2018 le prix international Vautrin-Lud, considéré comme le prix Nobel de géographie.

 

geographie du politique

Géographie du politique
de Jacques Lévy
Éditions Odile Jacob
2022

Domaine en pleine expansion, la géographie du politique appréhende le politique à travers les lieux, les territoires, les réseaux. La mondialisation, la construction européenne, la conscience écologique, les conflits géopolitiques ou les débats publics mettant en scène les « territoires » contre les « métropoles » consacrent la centralité de l’espace dans l’analyse des questions politiques. Entre le manuel et l’essai, ce livre éclaire les nouvelles géographies du politique. Il montre qu’elles sont une ressource décisive pour penser les mutations des sociétés contemporaines, des nouvelles cartes électorales à la gouvernance mondiale en passant par la justice spatiale et les aspirations démocratiques. Car, en devenant des acteurs, les individus se sont mués en citoyens aguerris et déterminés, et ils ne se privent pas de le faire savoir. C’est aussi cela que la géographie du politique permet de saisir. Un glossaire des notions clés et une vingtaine de cartes complètent cette synthèse, qui s’adresse aussi bien aux étudiants en géographie qu’à un public curieux.