Pierre Grosser

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Pierre Grosser est agrégé et docteur en Histoire. Il enseigne à Sciences Po Paris depuis 1989 et est membre de son Centre d’Histoire. Sa thèse (2002) portait sur la fin de la guerre d’Indochine (1953-1956). Il a été directeur des études de l’Institut diplomatique du ministère des Affaires étrangères de 2001 à 2009. Il a enseigné à l’Université du Québec à Montréal, à l’Université de Montréal et à l’Université de Laval au Québec. Parmi ses publications, Pourquoi la Seconde Guerre mondiale ? (2e édition, Paris, Archipoche, 2022), 1989, l’année où le monde a basculé (prix des Ambassadeurs 2010, 2e édition Perrin/Tempus, 2019), Traiter avec le diable ? Les vrais enjeux de la diplomatie au XXIe siècle (Paris, Odile Jacob, 2013, prix de la Revue des Deux Mondes 2014), L’histoire du monde se fait en Asie. Une autre vision du XXe siècle (Paris, Odile Jacob, 2e édition, 2019), L’autre guerre froide ? La confrontation Etats-Unis/Chine, (CNRS Editions, 2023).

 

l autre guerre froide

L'autre guerre froide ?
de Pierre Grosser
CNRS Éditions
2023

Depuis près d’un quart de siècle, une guerre entre les États-Unis et la Chine est annoncée et redoutée. Elle paraît moins improbable désormais, alors que les rivalités ne cessent de s’exacerber. Historien des relations internationales, Pierre Grosser revient sur le temps long des relations sino-américaines. Il montre qu’elles furent très tendues durant les premières décennies de la guerre froide, celle-ci ayant été chaude en Asie, avec des combats directs sino-américains en Corée. Mais aussi que ces relations semblaient être durablement sur les rails de la coopération après la normalisation des années 1970. Cette histoire, et son utilisation politique, permettent d’expliquer les tensions actuelles, et les divergences de vue d’un côté et de l’autre du Pacifique. En mobilisant par ailleurs les riches débats sur les causes et le déclenchement des grandes guerres du xxe siècle, il liste les éléments qui pourraient mener les deux pays à se faire la guerre (en critiquant notamment la notion de « piège de Thucydide », régulièrement mobilisée pour souligner le caractère inévitable d’un affrontement entre les deux puissances), mais aussi ce qui pourrait empêcher qu’elle ait lieu.