Caroline Sarrazin

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Docteure en Géographie sociale depuis 2022, Caroline Sarrazin s'est spécialisée dans l'analyse des inégalités et injustices socioéconomiques et des défis de la gouvernance agricole, notamment par le prisme de l'eau et de la terre, deux ressources menacées par l'accaparement. Ses premières recherches se sont tournées vers la vulnérabilité et l'adaptabilité des populations face aux risques de Lahars (coulées de débris volcaniques instables) sur la disponibilité et la gestion des ressources en eau pour l'agriculture principalement (flanc sud du volcan Merapi, Île-de-Java, Indonésie). Cette étude a permis d'identifier à la fois les fragilités internes des sociétés hydrauliques, leur résilience, mais aussi leurs stratégies adaptatives locales et non formelles, révélées par la crise éruptive de 2010. Dans le cadre de son Doctorat, ses recherches ciblaient, dans un contexte de fortes recompositions territoriales dans la plaine népalaise (depuis son ouverture au marché mondial en 1951), les évolutions dans la gestion de l'eau, et le changement des rapports de force en matière de gouvernance. Je me suis intéressée à la manière dont les étangs multi-usages (pokhari), dont la gouvernance locale n'a aucunement été prise en compte par les instances étatiques, se retrouvent depuis les années 1990 au cœur de conflits d'usages au sud-est du Téraï. Elle a démontré la préexistence d'un discours normatif ciblé sur la production intensive piscicole dans les étangs anciennement multi-usages, la privation en cours de ces territoires collectifs (plus que des communs) et les revendications territoriales, conflictuelles et pouvant amener à des actions violentes, associées à cet accaparement étatique. Pendant deux années, elle a enseigné la géographie humaine et sociale en Licence (L1 et L2) et Master 1 à l'Université de la Rochelle et à l'Université Aix-Marseille. Actuellement, elle poursuit mes travaux de recherche à l'INRAe (site Avignon), au sein de l'unité Ecodéveloppement dans le cadre du programme ANR "Trajectories of agrOPastoralism" (TOP). Sa recherche cible l'analyse institutionnelle des pratiques adaptatives de l'agropastoralisme en France (massifs alpin et pyrénéen), en proposant un cadre conceptuel original tourné vers la notion de "flexibilité comportementale".