Laurent Schmitt

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Laurent Schmitt, géographe et hydro-géomorphologue, a obtenu son doctorat en 2001 à l’Université de Strasbourg. Il a été maître de conférences à l'Université Lyon 2 de 2002 à 2011 où il a obtenu son Habilitation en 2010. Depuis 2011, il est professeur à l'Université de Strasbourg. Il a dirigé ou co-encadré 11 thèses. Ses recherches, le plus souvent interdisciplinaires et qui ont donné lieu à la publication de 80 articles, chapitres et ouvrages, portent sur l’étude des fleuves et rivières dans une perspective d’aide à la décision pour une gestion, voire une restauration, durables. Les thématiques spécifiques abordées sont la typologie des rivières (Rhin, Rhône, Amazone), la gestion durable et la restauration des rivières (Rhin supérieur, Vosges, Moselle, rivières périurbaines lyonnaises), les paléo-environnements fluviaux et la géoarchéologie alluviale (Rhin supérieur, Vosges, Ouest lyonnais, deltas des fleuves italiens, delta du Nil). Laurent Schmitt occupe depuis deux ans le poste de Vice-président développement durable et responsabilité sociétale à l’Unistra.

 

rhin vivant

Rhin vivant
de Roland Carbiener et Laurent Schmitt
La Nuée Bleue
2022

L’histoire du Rhin est étroitement mêlée à celle de l’Alsace, à sa géographie, sa flore, sa faune et sa population. Le fleuve a créé la plaine d’Alsace il y a des millions d’années et son cours changeait au gré des saisons et des siècles. Avec un cycle naturel de crues et de basses eaux, il rythmait la vie qui l’entourait, créant des biotopes d’une richesse exceptionnelle. Ses eaux abondantes en poissons ont nourri le corps et l’âme des habitants, tout en permettant l’essor commercial, intellectuel et culturel de la vallée du Rhin, épine dorsale de l’Europe. Puis l’homme, démiurge, dompta le Rhin sauvage pour qu’il devienne surtout route fluviale et producteur d’énergie. En quelques décennies, le fleuve immémorial s’est métamorphosé. La nappe phréatique et la forêt rhénane ne sont plus alimentées par les inondations, la température de l’eau augmente, sa qualité reste préoccupante malgré d’importants progrès, les poissons disparaissent. Et les liens nourriciers et imaginaires tissés avec les habitants de ses rives sont rompus. Alors, que faire ? Faut-il se résigner à voir mourir le fleuve ? Ou peut-on espérer une renaissance ?