Jean Sellier

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Né à Cambrai (Nord) en 1941, Jean Sellier est diplômé de l’Institut d’Études politiques de Paris en 1962. A partir de 1969, il est chargé d’études à la Chambre régionale de commerce et d’industrie de Picardie, puis, à partir de 1981, chef de cabinet du président du Conseil régional de Picardie. Il est également Directeur éditorial des éditions Jean-Pierre de Monza (Paris) de 1986 à 1990. Ses principales publications sont « L’Atlas des vins de France » (1987) et « Le Grand Atlas de la France rurale » (1989).

A partir de 1990, il est publié aux Éditions La Découverte. Initialement avec son père, André Sellier, il conçoit et rédige au fil des ans la collection des atlas des peuples, ouvrages illustrés de nombreuses cartes relatant l’histoire de peuples souvent mal connus (par exemple, en Europe centrale, les Slovaques ou les Macédoniens). La collection se compose de six ouvrages : « Atlas des peuples d’Europe centrale » (six éditions de 1991 à 2014) ; « Atlas des peuples d’Europe occidentale » (quatre éditions de 1995 à 2011) ; « Atlas des peuples d’Orient - Moyen-Orient, Caucase, Asie centrale » (quatre éditions de 1993 à 2004) ; « Atlas des peuples d’Asie méridionale et orientale » (trois éditions de 2001 à 2008) ; « Atlas des peuples d’Afrique » (quatre éditions de 2003 à 2011) ; « Atlas des peuples d’Amérique » (deux éditions, 2006 et 2013). Tous les atlas des peuples ont été traduits en espagnol et certains en d’autres langues (portugais, roumain, chinois, coréen). Aux atlas des peuples s’ajoute un « Atlas historique des provinces et régions de France », paru en 1997.  L’ouvrage le plus récent, « Une histoire des langues et des peuples qui les parlent », date de 2019. Il a été traduit en grec.

Photo : Carole Lozano

 

Bibliographie sélective 

une histoire des langues

« Une histoire des langues et des peuples qui les parlent »
aux éditions La Découverte

 

Une histoire des langues et des peuples qui les parlent raconte l’évolution des langues au fil des siècles (et des millénaires), en relation avec l’histoire générale des populations qui les ont employées, à l’oral et à l’écrit. C’est un travail d’historien, d’une lecture aisée, plutôt qu’un travail de linguiste.  L’ouvrage traite du monde entier, en trois grandes étapes de longueur inégale.

- Avant l’écriture (50 pages)
Les langues parlées avant que n’existe l’écriture font l’objet d’hypothèses, élaborées par des linguistes.
- Les langues écrites avant l’imprimerie (210 pages)
L’écriture est inventée en Mésopotamie et en Égypte il y a 5 000 ans environ, puis en Chine, puis au Mexique. L’historien peut dès lors fonder des récits sur des textes écrits en un nombre croissant de langues : sumérien, babylonien, hébreu, grec, latin, arabe, persan, turc, sanskrit, chinois, maya, etc., à condition bien sûr que les systèmes d’écriture puissent être lus… grâce à Jean-François Champollion, Edward Hincks et d’autres.
- Les langues modernes (400 pages)
A l’époque moderne, l’écriture est partout, car l’imprimerie a assuré sa diffusion massive. L’auteur entraîne le lecteur de continent en continent, à la rencontre d’une multiplicité de familles de langues : indo-européenne, ouralienne, sémitique, nigéro-congolaise, dravidienne, môn-khmère, sino-tibétaine, austronésienne, etc. C’est à chaque fois l’occasion d’examiner des situations linguistiques différentes : domination exercée par une langue officielle, défense des langues minoritaires, multilinguisme, émergence de langues nouvelles (exemple des pidgins mélanésiens), extinction de langues autochtones (en Amazonie et ailleurs), etc.

L’ouvrage contient 47 cartes conçues par l’auteur et 17 illustrations (systèmes d’écriture).