Russie - Ukraine, un conflit à enseigner


Ce dimanche matin, Michel Foucher, Jean Radvanyi, Laetitia Rouhaud et Pascal Orcier nous faisaient l’honneur d’être présent au FIG. Cette table ronde, réalisée à l’amphithéâtre de l’IUT, animée par Kévin Sutton et Laurent Carroué, était l’occasion de revenir sur le conflit liant la Russie et l’Ukraine, et d’énumérer le ressenti des étudiants sur celui-ci.

« Ce n’est pas dans le thème de cette édition du FIG, mais comment parler de géographie en 2022, sans évoquer cette guerre ? » Ces mots de Kévin Sutton font sens dans l’amphithéâtre bondé. Il était important, pour nos conférenciers du jour, d’évoquer le conflit militaire le plus sanglant et le plus long que l’Europe ait connu depuis la fin de la 2nde guerre mondiale. Durant 1 h 30, les chercheurs, par le biais de cartographie, évoqueront les enjeux géopolitiques, géoéconomiques et géostratégiques européens, profondément bouleversés depuis le 24 février dernier, date de l’invasion armée russe sur le territoire ukrainien. Un moment d’échange afin d’aborder, également, la situation actuelle, au mois d’octobre. « Celui qui gagne, c’est celui qui ne perd plus » énonce Michel Foucher, soulignant les avancées ukrainiennes sur des territoires perdus il y a encore quelques semaines. Enfin, cette rencontre était le moment de discuter sur l’enseignement scolaire qui est fait de cet affrontement aux élèves et étudiants, victime de l’anxiogénéité de la situation.

« Le présentisme est une arme du Kremlin »

Les réseaux sociaux sont l’un des supports d’information les plus utilisés par les élèves et les étudiants, au détriment de leurs néfastes effets. « L’information par les réseaux provoque un effet de présentisme qui, lui-même, influe sur les gestions des émotions, la peur en ce cas présent. Le présentisme est une arme du Kremlin, pour effrayer la jeunesse occidentale » explique Jean Radvaniy. Laetitia Rouhaud, professeure d’histoire-géographie et inspectrice de mission, a réalisé une enquête afin de sonder le ressenti des élèves quant à ce conflit. Les principaux éléments ressortant de celle-ci étaient, avant tout, les diverses interrogations sur les acteurs, leurs rôles, les causes, conséquences et portée de l’événement. Plus récemment encore, il s’est avéré que la crise énergétique, liée à la guerre, préoccupait une majorité d’étudiant. Cette enquête, il en est sûr, démontre l’importance d’enseigner les enjeux de ce conflit, et de l’intégrer au sein des programmes scolaires et universitaires.

L’avenir est incertain, tout autant que la finalité de cette guerre, partie pour durer. Un fait, en revanche, est incontestable. Les travaux de recherches se doivent de figurer parmi nos sources informationnelles prioritaires.

 

enseigner le conflit Russie Ukraine 02 10 2022