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La Nuit au Musée, version FIG



Ce samedi soir, les festivaliers se sont embarqués dans la première Nuit au Musée Pierre-Noël. Au programme : conférences, projections, danses et poésies. De quoi ravir les participants... qui sont loin d’avoir fini leur nuit !

 

La nuit est tombée sur Saint-Dié-des-Vosges mais le Festival International de Géographie joue les prolongations, ce samedi. Les festivaliers avaient rendez-vous au musée Pierre-Noël pour déambuler jusqu’à 1 h du matin au gré des animations. La soirée commence au rez-de-chaussée avec "L'Envers" du Ballet de Lorraine. Tout en se faufilant entre les spectateurs, les neuf danseurs en combinaison colorée, décomposent toutes les actions d’une balade bien maladroite. Petits et grands sont entrés dans la danse en se mêlant aux artistes.

A l’étage inférieur, les organisateurs ont dû rajouter des chaises. C’est la conférence, en anglais s’il-vous-plaît, de Michal Pitonak. Le chercheur tchèque a ému la salle en racontant comment il a dû se battre pour que ses recherches sur la spatialisation de l’hétéronormativité soient légitimées. Encore aujourd’hui, le chercheur, pourtant reconnu par ses pairs, n’a pas pu intégrer de départements de géographie et reste cantonné à celui de la psychologie.

Le ballet fini, on se fait surprendre par une voix féminine. Sous l’œil interloqué et amusé des passants, l’association Lire et Dire de Saint-Dié-des-Vosges ne fait pas du Baudelaire ni du Verlaine mais bien des lectures sensuelles. Pour continuer dans cette ambiance, la salle François-Cholé nous a ouvert ses portes. Au programme : reportages sur les sexualités dans le monde. La salle est pendue aux lèvres des trois protagonistes du documentaire «  Selamat Pagi, Malam ». Trois destins de femmes se croisent au détour des rues nocturnes de Jakarta, où l’amour croisera sûrement leurs pas.

Dans la salle des conférences, c’est maintenant l’amour à la plage. Francine Barthe-Deloizy, Christophe Gibout et Emmanuel Jaurand nous racontent comment la plage est devenue une scène avec l’arrière-plage pour coulisses et le front de mer comme devant de scène. Ainsi, on découvre la plage comme théâtre social. Mais attention, tout a son importance. La matière, la place, les marées… tout a un impact sur notre représentation et le rôle que nous allons y jouer.

Après ça, les festivaliers ont pu s’émerveiller devant la grande fresque que Luca Ledda peignait en direct sur un des pans du musée.

Après ce petit marathon dans le musée, un stand attend les derniers oiseaux de nuit pour un petit rafraichissement bien mérité.

 

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