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La géographie des toilettes interpelle


 
A un moment ou à un autre, absolument tout individu, adulte ou enfant, jeune ou vieux, doit soulager ses besoins naturels. Les expériences révélées lors d’un Café Géo engagé sur le sujet au bar Sept Un, montrent que femmes et hommes ne sont pas égaux lorsqu’il s’agit d’utiliser le petit coin. S’il apparaît que les dames font la queue devant les toilettes publiques, c’est semble-t-il parce que ces messieurs se déshabillent beaucoup moins et finissent plus rapidement ce qu’ils ont à faire. Par ailleurs, sur une surface au sol identique, plusieurs urinoirs peuvent être mis à disposition des garçons.

«On aime bien aussi faire pipi dehors, on marque notre territoire», plaisantait le géographe Jean-François Staszak. Mais d’expliquer aussi très sérieusement que déféquer dans de l’eau potable est une aberration qu’il convient de faire cesser très vite en remplissant les chasses d’eau de pluie.

A des degrés différents selon les régions, les incivilités et la malpropreté de certains nuisent gravement. On sait que, dans des collèges, des enfants se retiennent toute la journée pour ne pas avoir à se servir de toilettes trop sales. Les personnes à mobilité réduite éprouvent elles aussi des difficultés à accéder aux toilettes. Quant aux espaces réservés aux mamans pour langer les bébés, ils se révèlent trop souvent interdits aux papas. Des phénomènes de violence dont souffrent notamment des personnes transgenres sont dénoncés. Généralement, des toilettes mixtes, dotées de cuvettes sur lesquelles chacun se tiendrait assis sont souhaitées. Personne n’a demandé des robinets en or, avec des livres et bonbons à disposition, comme une festivalière a confié en avoir vu quelque part, mais le monde a évolué, l’hygiène et le respect invitent à plus de progrès. Au 21e siècle, c’en est bien fini de la cabane au fond du jardin !