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L’environnement déodatien menacé par le réchauffement climatique

Les résultats de l’étude commandée par le PETR du Pays de la Déodatie ont été présentés ce samedi 3 octobre au cinéma Empire de Saint-Dié-des-Vosges dans le cadre du Festival International de Géographie.

Mutation des forêts, aridification des prairies et des lacs, hausses de température dans les villes, telles seront les conséquences du changement climatique pour les Vosges dans les décennies à venir. A l’occasion du FIG, les conclusions de l’étude commandée par le PETR (Pôle d'équilibre territorial et rural) du Pays de la Déodatie sur la vulnérabilité de ses forêts ont été présentées de samedi 3 octobre au cinéma Empire, par Fleur Mattio, chargée de mission Climat, Energie, Transition Ecologique auprès du PETR du Pays de la Déodatie, Rachel Jouan Daniel, consultante pour Climate Adaptation Consulting et Philippe Georgel, ancien vice-président du Pays de la Déodatie.

 « Depuis vingt ans on s’aperçoit du changement de nos forêts »

Ancien garde forestier, Philippe Georgel alerte : «Depuis vingt ans on s’aperçoit du changement de nos forêts» avant de détailler l’ampleur de la situation. Dans les forêts vosgiennes, les épicéas meurent à cause des larves de scolytes qui se nourrissent de leur sève tandis que les sapins voient leurs épines rougir à cause du stress hydrique. Concernant les hausses de température, Rachel Jouan Daniel détaille «qu’à l’horizon de 2100 le département des Vosges pourra connaître entre 69 et 123 jours de sécheresse par an».

 L’eau en grand danger dans les Vosges

Les conclusions de l’étude commandée par le PETR mettent en lumière la multiplicité des risques que crée ce changement climatique, ainsi que des solutions possibles. Pour contrer la création d’îlots de chaleurs urbains il est proposé de reverdir les cours d’écoles pour reverdir les villes. Face au vieillissement de la population, plus vulnérable aux fortes chaleurs, l’étude propose la mise en place d’une culture de la chaleur. Pour lutter contre les périls qui pèsent sur les forêts, des projets d’implantations de populations d’arbres plus exotiques comme le pin d’alep ou le cèdre atlas sont privilégiés.

Se concerter pour trouver des solutions

Pour pallier cette interdépendance entre les risques, les conclusions de l’étude appellent surtout à une concertation de l’ensemble des acteurs présents sur le territoire des Vosges. Des collectivités aux entreprises, en passant par les citoyens et les agriculteurs, un changement de comportement est nécessaire dès aujourd’hui pour préserver la richesse naturelle du département.