Laurent Hou, métisse eurasiatique né en 1986 dans les Hauts de France à Compiègne, est passionné par les arts visuels dès son enfance, avec une pratique régulière du dessin et de la peinture. Après des classes préparatoires de lettres modernes option géographie, il s’inscrit à l’université Paris I Sorbonne dans cette même discipline et se spécialise sur la Chine. Après l’obtention de son master dont le mémoire portait sur le séisme de Wenchuan (2008), il approfondit ses recherches en commençant une thèse en cotutelle entre Paris IV Sorbonne et l’université normale de Pékin. De 2010 à 2017 il passe l’essentiel de son temps en Chine. C'est là qu’il devient photographe en 2013, avec un apprentissage au contact de différents photographes établis, notamment les correspondants de la presse internationale. La censure brutale de sa thèse de géographie en 2014 le fait intégralement basculer dans la photographie.
Sa pratique photographique comporte deux versants différents. D’une part il renoue avec son attrait pour les arts plastiques en créant des projets marqués par une forte approche esthétique, des collaborations avec d’autres artistes ou le recours à des techniques mixtes. D’autre part, dans le prolongement de ses études géographiques et de son apprentissage auprès de photojournalistes, il travaille sur des sujets documentaires et intègre le collectif Eyes on China Project en 2016. C’est ainsi tout naturellement qu’il transforme sa thèse avortée en projet photographique, retournant chaque année dans la ville de Beichuan, avec un dernier voyage en 2018.  En 2017, Laurent Hou part pour le Maroc où il poursuit mon activité de photographe, dirigeant notamment un projet documentaire pour la fondation culturelle l’Uzine. En 2019 il rejoint le studio Hans Lucas. Il se réinstalle entre Paris et Compiègne en 2020.