Paul Claval

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Né en 1932, professeur émérite à Sorbonne-Université, Paul Claval est un spécialiste de l’épistémologie et de l’histoire des idées géographiques. Auteur de plus de 850 publications dont 50 livres, il a successivement travaillé en géographie économique, géographie sociale, géographie politique et géographie régionale. La théorie des villes a constitué un des axes majeurs de ses recherches. Il a également publié sur l’Amérique du Nord et sur le Brésil. Il a mis en parallèle l'évolution réelle du monde et celle de la géographie qui en rend compte.

Au cours des quarante dernières années, il s’est plus particulièrement attaché à l'approche culturelle en géographie. Dans ce domaine, il a plus spécialement étudié les dynamiques du monde occidental.

Paul Claval a reçu le Prix Vautrin Lud en 1996. Il est membre de l'Academia Europaea. Il a été Lauréat d'Honneur de l'Union Géographique Internationale en 2004. Il est docteur honoris causa de sept Universités (Genève, Trente, Trieste, Buenos Aires, Rome, Tsukuba et Montréal) et a reçu le prix d'honneur de géographie Emmanuel de Martonne en 2021.

 

Bibliographie sélective 

itineraires et rencontres

« Itinéraires et rencontres. La découverte de l’altérité »
aux éditions H diffusion

 

Comment s'est construite la destinée et la pensée de Paul Claval ? En quatre étapes. Une longue période de formation le mène des Causses de son enfance à des études à Toulouse puis à une période de réflexion et de choix. Une question le taraude : comment remédier aux lacunes et aux faiblesses de la géographie qu'on lui a enseignée ? Suit une phase d'affirmation d'une vingtaine d'années, où il participe activement au mouvement de reconstruction de la géographie économique, puis applique la même démarche à la géographie sociale, à la géographie humaine en général, à la géographie politique et à la géographie urbaine – une période aussi où il multiplie les contacts en Europe et au Québec.

La maturité le conduit à se lancer dans une seconde famille de remises en cause : aux approches fonctionnalistes qui avaient dominé la géographie humaine depuis ses origines, il essaie de substituer une approche culturelle. Dans le même temps, ses contacts s'élargissent à l'échelle d'un monde qui se globalise et où la recherche s'internationalise.

La retraite lui permet de prendre du recul. Il voyage moins, lit beaucoup, et reprend et systématise les divers thèmes qui l'intéressent. Il publie sans cesse (26 ouvrages en 24 ans) et montre comment l'approche culturelle doit permettre à la géographie d'affirmer sa fécondité.

L'ouvrage insiste sur le rôle des voyages et des rencontres dans la découverte de ce qui est inédit, de ce qui dérange, de ce qui remet en cause les convictions que l'on croyait acquises. Il montre ainsi comment un destin se noue à une actualité dont les dimensions géographiques ne cessent de changer.