Appel à posters

Expositions scientifiques du FIG 2015

&

Concours du meilleur poster scientifique

La 26ème édition du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges se tiendra les 2-3-4 octobre 2015.

Thème : Les territoires de l’imaginaire — utopies, représentations, prospective
Pays invité :
L’Australie

Dans le cadre du FIG, les expositions scientifiques présentent les travaux des chercheur-e-s et des unités de recherche sous la forme de posters portant sur le thème et/ou le pays invité. Nous faisons appel à des contributions de géographes et plus globalement de chercheur-e-s en sciences humaines et sociales sensibles aux questions spatiales ou territoriales. Les doctorant-e-s sont particulièrement invités à participer, mais l’appel est ouvert à toutes et à tous, sous réserve que la proposition soit à la fois scientifiquement rigoureuse et accessible à un large public.

Les chercheur-e-s et/ou les unités de recherche qui souhaitent participer peuvent prendre contact dès à présent avec Antoine Fleury, responsable des expositions scientifiques, et formuler, avec un titre et une courte présentation, une ou plusieurs propositions de posters. Merci d’utiliser le formulaire joint en renommant le fichier de votre nom, et de préciser « Posters FIG 2015 » dans l’objet du message.

Les propositions de posters devront être envoyées au plus tard
le 2 mars 2015
à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  1. Thème et pays invité du FIG 2015 (rappel)

A propos du thème - Les territoires de l’imaginaire

L’imaginaire, conjugué avec l’expérience, constitue la base même de nos géographies. Il nourrit les conceptions du monde et influence les pratiques spatiales. Il oriente les décisions des acteurs politiques et économiques : aménagement du territoire, plans d’urbanisme, projets d’implantations industrielles ou touristiques, protection de l’environnement et observation des phénomènes physiques. Il nourrit celles des individus ordinaires qui rêvent ou choisissent d’aller ailleurs, pour quelques jours de vacances ou pour toute une partie de leur vie. Il stimule les artistes qui inventent des mondes : continents perdus, villes du futur, espaces virtuels des jeux vidéo, espaces de science-fiction ou encore, repères de fantômes.

Proches ou lointains, désirables ou repoussants : les territoires sont pour une bonne part façonnés par les imaginaires. Des dirigeants et des nations rêvent d’empires et de capitales. Des architectes, des urbanistes et des citoyens imaginent des villes nouvelles. Des citadins fantasment sur la campagne, sur la nature réinventée ou bien dite sauvage. Des Européens aspirent aux Tropiques, des Africains à l’Europe…

Le territoire, imaginé et réalisé, ou bien imaginaire et virtuel, incorpore — spatialise — le rêve (tourisme, loisirs, stades, quartiers de plaisirs…), plus ou moins marchand, plus ou moins artistique (jardin, parc d’attraction, théâtre…). Il appelle le paradis perdu ou fantasmé, le lointain exotique, l’inconnu à explorer, les « blancs sur la carte », le front pionnier, la modernité et ses richesses, le lieu de vacances, le haut lieu de l’exploit (sommets, grottes, abysses…).

Dans l’imaginaire du « faire comme si », rêvé ou mythologique, la géographie pense et s’écrit en images, en iconographie, en cartes. Cartes anciennes (avant le XXe siècle) d’un monde encore imparfaitement connu, récits de voyage ou d’exploration et leurs croquis, romans et films d’anticipation, cartes sensibles où des artistes-marcheurs inscrivent leurs dérives, lieux ou paysages remodelés par des land artists, documents de prospective : les géographes tour à tour construisent et analysent ces imaginaires, qui entrent souvent en résonance avec les utopies.

L’imaginaire produit des utopies. Mais ces « créations intellectuelles à orientation édifiante », ainsi que les dystopies ou les contre-utopies, n’existent pas en tout temps ou en tout lieu. Selon les aires géographiques et les civilisations, elles se déclinent de façon différente. La projection utopique renvoie également à la prospective et au modèle, lesquels dépendent du cadre politique, des conditions sociales ou des fantasmes techniques. Quel sera le monde de 2050 ? Qui le pense, et où ?

Aujourd’hui, en France en particulier, l’imaginaire partagé semble singulièrement en panne, à l’exception des projets techniques ou génétiques qui viennent renforcer la peur croissante de l’inconnu, de l’autre et du changement. Les géographes peuvent proposer une autre vision d’un futur des territoires qui n’est pas encore écrit. La géographie ça sert, aussi, à imaginer – et à représenter ce que l’on imagine.

A propos du pays invité : l’Australie

Vue de France, l’Australie constitue assurément un territoire de l’imaginaire : par sa situation aux antipodes, sa stature d’île-continent, ses particularités aux allures de clichés (faune spécifique, barrière de corail et sports de plage, images d’Aborigènes renvoyant à un archétype du « sauvage », Uluru ou l’Ayers Rock pour les conquérants britanniques, le bush, l’équipe des Wallabies…). Longtemps arrimée culturellement et économiquement à l’Europe, malgré l’éloignement, l’Australie est aujourd’hui une puissance économique et politique montante à la croisée de l’Asie du Sud-Est, de la côte orientale du Pacifique et de l’Océanie.

  1. Les expositions scientifiques : un lieu de diffusion de la recherche

En organisant des expositions scientifiques, le FIG valorise depuis de nombreuses années le poster comme un outil de communication scientifique à part entière. Le poster permet de proposer une réflexion scientifique racontée visuellement. Il est à la fois structuré, pour favoriser la lecture, et concis, pour faciliter la transmission de l’information. Sa composition est en adéquation avec le message qu’il veut faire passer, tout en étant agréable à regarder et à lire.

Les expositions scientifiques proposent aux visiteurs du FIG (grand public, enseignants, scolaires, chercheurs, etc.) une vitrine des recherches actuelles en géographie, en lien avec le thème et/ou le pays invité. Les travaux sont présentés sous la forme de panneaux grand format (A0 - 0,8m x 1,2m env.). Les exposant-e-s sont présent-e-s près de leur poster durant le festival pour échanger avec les visiteurs, ce qui garantit le succès des expositions.

La mise en ligne des posters permet d’accroître la visibilité des travaux et ainsi de mieux diffuser la connaissance au plus grand nombre après le festival.

Les posters des années antérieures sont consultables à l’adresse suivante :
http://www.reseau-canope.fr/fig-st-die/accueil.html

Parmi les propositions reçues seront sélectionnées celles qui sont à la fois scientifiquement rigoureuses et accessibles au plus large public possible. Nous nous réservons le droit de retenir celles qui permettront de donner un équilibre thématique et spatial au programme final, en tenant compte de l’espace alloué aux expositions scientifiques lors du festival.

Certaines des unités de recherche retenues (UMR, EA…) pourront bénéficier d’une forme de prise en charge par le FIG pour la personne coordonnant leur participation. Les prises en charges seront accordées en fonction des moyens alloués aux expositions scientifiques par le FIG et du nombre de posters retenus dans chacune d’entre elles.

  1. Le concours du meilleur poster scientifique

Chaque année, le prix du meilleur poster décerné par un jury composé d’universitaires et de professionnels, doté par l’ADFIG (Association pour le Développement du FIG), récompense deux posters pour leur qualité, tant sur le fond que sur la forme. Chaque unité de recherche exposant peut présenter un poster au concours.

Les posters primés font l’objet d’une publication
accompagnée d’un texte de présentation
dans la revue
M@ppemonde : http://mappemonde.mgm.fr/

  1. Calendrier

2 mars 2015 : date limite de réception des propositions de posters (titre et résumé)

6-10 avril 2015 : réponse aux auteur.e.s, envoi aux unités de recherche retenues des formulaires à remplir et des recommandations pour la composition des posters

4 mai 2015 : date limite pour la réception du dossier de participation des unités de recherche et de la fiche contact à remplir par le coordinateur

7 septembre 2015 : date limite de réception du fichier pdf du ou des poster(s) exposé(s), ainsi que du titre du poster qui participera au concours (si plusieurs posters pour une même unité de recherche)

2-3-4 octobre 2015 : 26ème édition du Festival international de géographie

Pour plus d’informations :

Antoine Fleury

Chargé de recherche au CNRS

UMR Géographie-cités

13, rue du Four 75006 PARIS

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

(merci de préciser « Posters FIG 2015 » dans l’objet du message)