Le Sahara pour inaugurer le Plan National de Formation


Parmi les premiers rendez-vous du Festival International de Géographie, une première table ronde a inauguré le Plan National de Formation rassemblant diverses rencontres à destination des enseignants. Une première sur le Sahara qui a permis de donner une définition précise d’un désert finalement méconnu.

« Ce seront trois jours de nourriture scientifique et formatrice ! » Annabelle Soudière, 1ère Vice-Présidente de la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges mais aussi professeure d’histoire-géographie a donné le ton : les enseignants deviennent, le temps d’un week-end, les élèves.

Cette année encore, le Plan National de Formation (PNF) élaboré par l’Inspection Générale rassemblera des centaines de professeurs à travers diverses rencontres comme des tables-rondes, des conférences, et bien d’autres rendez-vous. « C’est un PNF qui est beau », s’est permis de rajouter Catherine Biaggi, représentante de l’Éducation Nationale au même titre que Laurent Carroué.

Affirmer une dimension de recherche scientifique à la géographie en tant que discipline, faire un croisement entre la dimension scientifique et la dimension pédagogique ou encore donner des éléments afin que ceux-ci permettent de construire les cours de demain : les intérêts de cet item du Festival International de Géographie sont multiples.

Pour la première rencontre, il était question du Sahara. Réputé pour être une grande étendue de sable, le désert est en réalité bien plus vaste ! C’est l’idée qu’a développé Bruno Lecoquierre, géographe spécialisé sur le sujet, accompagné par Bernard Hourcade (notamment directeur de recherche émérite au CNRS) et Frank Tétart (enseignant-chercheur spécialiste du Golfe Persique). « Le sable n’est qu’un quart de la superficie du Sahara », précise-t-il. D’une surface dépassant les 8 millions de kilomètres carrés, l’endroit s’étire de l’Afrique de l’Ouest jusqu’à l’Asie centrale. Sa composition mêlant zones arides, hyper-arides, semi-arides ou zones humides fait que son climat peut varier d’un extrême à l’autre, y compris dans les températures négatives puisque le record est à - 19°C !

Facilitant le nomadisme en raison des nombreuses contraintes qu’il provoque, le Sahara rassemble trois peuples nomades majeurs : les Maures, les Touaregs et les Toubous. Mais il rassemble aussi près de 8 millions d’habitants.

Une population nombreuse qui, malheureusement, habite un espace de crises avec différents conflits de religion.

Pour compenser, des personnalités, entre bien d’autres, comme Charles de Foucauld, Lawrence d’Arabie ou Théodore Monod ont continué de façonner l’imaginaire du grand Sahara. Accompagnées, il est vrai, par de nombreux touristes qui n’hésitent pas à partager leurs expériences.

PNF accueil des enseignants EGS 30 09 2022