libeLa géographie est de nouveau à l’honneur dans Libération. Le journal qui traverse une crise économique rude, mettant à mal les équipes, les femmes, les hommes, a ouvert pour la quatrième fois sa pagination, sa salle de rédaction, aux géographes à l’occasion de la tenue du FIG. Les liens tissés depuis des années ont eu raison de la morosité ambiante et de l’actualité. Le soleil brille en ce jour de sortie du « Libé des géographes ».

 Louis Marrou

 

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Un journal qui se bat pour exister

 

Un gros travail en amont

Sortir un quotidien est un énorme travail d’équipe, qui se prépare plusieurs jours à l’avance en fonction de l’actualité, des choix éditoriaux et de l’inspiration. Les pages « chaudes », qui traitent de l’actualité du jour répondent aux pages « froides », dont les sujets sont calés à l’avance et qui permettent donc une certaine anticipation.

Les journalistes travaillent sous la houlette des responsables de la rédaction. Ce sont eux qui vont sur le terrain, enquêtent, recoupent, téléphonent, écrivent. Une fois le « chemin de fer » établi, la course contre la montre commence. Le chemin de fer c’est le tableau d’assemblage des différentes de pages, de la « une » à la « der ». L’article, validé, passe entre les mains des gens de la maquette qui vont faire la « géographie » du journal. Ils relisent, ajustent, modifient, alertent. On jongle avec les colonnes, le nombre de caractères, les illustrations. Les titres, les illustrations, la ligne de Libération sont fameux.

 

Tous géographes

Tous géographesEcrire pour un journal quotidien ne s’improvise pas. La rédaction de Libération collabore tout au long de l’année avec des géographes à qui elle fait appel. D’autres tiennent des blogs pour le journal (La lettre d’Orion ; Géographie en mouvement). Gilles Fumey et moi contactons quelques jours avant des collègues, soit pour leur « commander » un papier, soit pour leur demander de se tenir prêt, la veille de la sortie. C’est toujours l’actualité qui prime. Un gros événement surgit, et le nombre de pages « froides » fond au profit de l’actualité brulante.

La veille de la date de sortie, la conférence de rédaction est l’occasion, en milieu de matinée, de revenir sur le journal de la veille et surtout de faire les choix sur le contenu de celui du lendemain. Chaque responsable de grands domaines propose ces thématiques. C’est là que s’établit la pagination en fonction du choix de « une ». A partir de là, la journée est rythmée par les réunions générales ou plus ponctuelles pour s’assurer de la bonne marche de l’ensemble.

La salle où se réunit la réunion de rédaction

 

Prenez en deux : un Libé à dévorer, un Libé à conserver

Prenez en deux : un Libé à dévorer, un Libé à conserverCette année le « Libé des Géographes » regorgent de textes qui vont vous inciter à découvrir la géographie sous un autre angle. On y parle lecture, chirurgie esthétique, vulnérabilité, commerce ambulant. Certains invités du FIG sont à l’honneur. La part belle est donnée à la géopolitique, aux territoires et à « Habiter la terre ». Mais nous avons aussi investi les pages « Culture », « France » et jusqu’au bulletin météo ! Les géographes « habitent » Libération. Rendez leur visite.

« Vous ferez bien un petit tour de vis : Libé est installé dans un ancien parking avec une rampe d’accès incliné jusqu’au sommet de l’immeuble ! »