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L’Europe sur la voie de la transition énergétique

Le débat sur la transition énergétique revient régulièrement sur le devant de la scène européenne, notamment avec le Green New Deal qui fixe des objectifs pour l’horizon 2050. Une actualité qui a poussé Michel Deshaies à animer une conférence sur le sujet.

Le Green New Deal est un projet majeur dans l’Union européenne, porté notamment par la présidente du Conseil européen Usula von der Leyen. L’ambition est de faire de l’Europe, le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. Un objectif ambitieux selon Michel Deshaies, géographe spécialisé dans l’exploitation des ressources de la planète et directeur du LOTERR, le laboratoire de recherche en géographie de l’Université de Lorraine. C’est l’annonce de Green Deal au début de cette année qui lui a donné envie de présenter cette conférence à l’occasion du FIG qui porte justement sur les « climat(s) ».

Réaliste, le Green Deal ?

Pour parvenir à ses objectifs, l’Union européenne devra substituer les énergies fossiles, alors qu’elles représentent aujourd’hui près de 70 % de sa production d’énergie. Le Green Deal européen prévoit donc parmi ses mesures phares l’abandon du charbon, le développement massif des énergies renouvelables et le stockage de l’énergie. Depuis 1990, des efforts ont déjà été faits : les parts de charbon et de pétrole ont baissé alors que celles des nouvelles énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biomasse) ont triplé.

La bonne voie

D’un autre côté, une réduction importante de la consommation électrique est également nécessaire pour espérer tenir ces objectifs « très ambitieux », juge Michel Deshaies. Cependant, ce n’est pas vraiment la tendance qui se dessine : « On est dans une société qui consomme toujours plus d’énergie, en grande partie à cause des outils numériques », déplore le spécialiste. « Les seules baisses de consommation énergétique que l’on observe sont dues à des crises économiques », ajoute-il.

Des disparités géographiques

La situation n’est pas la même dans chaque pays de l’UE : la Suède et la Norvège font figure de bons élèves, contrairement à la Pologne qui dépend encore largement de ses centrales à charbon. En Alleamgne, on observe des disparités à l’intérieur même du pays : le nord du pays possède de nombreux parcs éoliens, alors que le sud privilégie le photovoltaïque. « Il faut donc penser à des transitions énergétiques plutôt qu’à une transition énergétique », conclue Michel Deshaies.

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